SOS Mon ado va mal : qui pour l'aider ?

Votre ado va mal et vous ne savez plus quoi faire ? Cet article vous donne 15 pistes concrètes pour trouver l'aide adaptée à votre situation. Du médecin généraliste aux lignes d'écoute, en passant par l'école et les associations spécialisées, découvrez tous les professionnels et structures qui peuvent vous soutenir, vous et votre adolescent. Parce que demander de l'aide, c'est être un parent engagé, pas un parent qui a échoué.

L'ESSENCE ADO

Alexandra Dumoulin

7/21/2025

Mon ado va mal : vers qui me tourner ?

15 pistes concrètes pour trouver de l'aide

Il ne parle plus comme avant. Ou alors il parle… mais pour s'énerver. Peut-être qu'elle se renferme, dort mal, mange moins (ou beaucoup plus), ou a soudain perdu l'envie de voir ses amis.

En tant que parent, vous le sentez : quelque chose cloche. Cette intuition qui vous réveille la nuit, ce pincement au cœur quand vous voyez votre enfant traîner les pieds le matin. Et c'est angoissant.

Alors, on fait quoi ? On improvise ? On croise les doigts ? On attend que « ça passe » en se répétant que « c'est normal, c'est l'adolescence » ?

Non. On cherche du soutien.

Pourquoi demander de l'aide n'est pas un échec

Avant tout, laissez-moi vous dire une chose : vous n'avez pas échoué. Reconnaître que votre ado a besoin d'aide, c'est même le contraire. C'est faire preuve de lucidité et d'amour.

L'adolescence, c'est complexe. Entre les transformations du corps, les bouleversements hormonaux, la pression scolaire et sociale, la recherche d'identité… nos jeunes peuvent se sentir très désorientés.

Vous n'êtes pas seuls. Même si on aimerait tout gérer en famille, parfois, un regard extérieur, une oreille attentive ou un accompagnement spécialisé peuvent vraiment changer la donne.

Les signaux d'alerte à ne pas ignorer

Comment savoir si c'est « juste » l'adolescence ou quelque chose de plus préoccupant ? Voici quelques indices :

Changements durables : les comportements inhabituels persistent plus de deux semaines sans amélioration.

Intensité : les réactions sont disproportionnées par rapport aux situations.

Impact sur le quotidien : décrochage scolaire, isolement social, négligence de l'hygiène personnelle.

Symptômes physiques : troubles du sommeil persistants, perte d'appétit ou prise alimentaire importante, maux récurrents sans cause médicale.

Prise de risques : comportements dangereux, consommation d'alcool ou de substances, propos inquiétants sur l'avenir.

Voici une liste non exhaustive — mais bien fournie ! — de personnes et structures qui peuvent vous aider, vous et votre ado, à traverser ce moment.

1. Le médecin généraliste : votre premier allié

C'est souvent la porte d'entrée vers d'autres professionnels, et c'est normal. Le médecin généraliste connaît votre enfant depuis longtemps. Il a son historique médical, ses antécédents familiaux. Cette connaissance globale lui permet de détecter si un problème physique se cache derrière des changements d'humeur ou de comportement.

Carences nutritionnelles, troubles hormonaux, fatigue chronique, début de dépression… autant de pistes qu'il peut explorer avant d'orienter vers un spécialiste si nécessaire.

Quand le consulter ?

  • Si les troubles durent plus de deux semaines

  • Si l'ado présente des symptômes physiques (maux de ventre, migraines, fatigue importante…)

  • Si vous avez besoin d'un certificat ou d'une orientation vers un spécialiste

  • Pour faire un bilan de santé complet qui écartera les causes organiques

Le petit plus : il connaît votre famille et peut vous rassurer sur des aspects que vous dramatisez peut-être, ou au contraire prendre au sérieux des signaux que vous minimisez.

2. Les médecins spécialisés : quand il faut aller plus loin

Parfois, la situation nécessite une expertise plus pointue. Chaque spécialiste a son domaine d'intervention :

Le pédopsychiatre : médecin spécialisé dans les troubles émotionnels et psychologiques des enfants et adolescents. Il peut prescrire des médicaments si nécessaire et coordonner une prise en charge globale.

Le psychiatre : pour les situations plus complexes où un traitement médicamenteux peut être nécessaire. Il peut aussi travailler en collaboration avec un psychologue.

Le pédiatre : ces médecins suivent jusqu'à 17 ans. Ils connaissent les spécificités du développement adolescent et peuvent dépister des troubles précoces.

Petit conseil pratique : les délais peuvent être longs , voire très longs. N'hésitez pas à demander au médecin traitant s'il peut accélérer un rendez-vous grâce à son réseau, ou à vous inscrire sur plusieurs listes d'attente.

3. Le psychologue spécialisé adolescents : l'expert de la relation

Les ados ne sont pas des « mini-adultes ». Ils ont leur façon bien à eux d'exprimer (ou de cacher) ce qu'ils ressentent. Un psychologue formé aux problématiques adolescentes saura les mettre à l'aise, capter leurs signaux non-verbaux, et utiliser un langage adapté à leur génération.

Il existe différentes approches : thérapie cognitive et comportementale, psychanalyse, thérapie systémique… L'important, c'est que le courant passe entre votre ado et le professionnel.

Quand le consulter ?

  • Quand l'ado refuse de parler aux parents mais semble ouvert à discuter avec un tiers

  • En cas de perte de motivation scolaire persistante

  • Face à un repli social marqué

  • Lors de changements de personnalité inquiétants

  • Pour gérer des traumatismes (harcèlement, deuil, séparation…)

4. La sophrologie spécialisée ados

Oui, je me permets d'en parler ici parce que c'est mon métier et que je constate les effets des séances chaque jour au cabinet.

La sophrologie, ce n'est pas juste « se relaxer » ou « respirer un coup ». C'est apprendre à mieux vivre avec ses émotions, à calmer son corps et son esprit quand tout s'emballe, à retrouver confiance en soi quand on se sent nul.

Avec les ados, je travaille sur des problématiques très concrètes :

La gestion du stress et de l'anxiété : ces boules au ventre avant un contrôle, cette panique qui monte avant une interrogation orale.

Le sommeil : les difficultés d'endormissement, les réveils nocturnes, les cauchemars récurrents.

Les émotions fortes : cette colère qui explose sans raison, cette tristesse qui ne passe pas, ces peurs irrationnelles.

La préparation à des situations difficiles : examens, compétitions sportives, prises de parole, entretiens.

L'estime de soi : retrouver confiance quand on se sent différent, incompris ou « pas à la hauteur ».

Pendant mes séances, l'ado est acteur de son mieux-être. Je lui donne des outils concrets et faciles à reproduire entre deux séances : techniques de respiration, visualisations , exercices de détente musculaire. Des techniques qu'il peut utiliser à la maison, avant de dormir, ou même discrètement en classe.

Parfois un changement a lieu dès la première séance : un visage plus détendu, un soupir qui relâche la pression, une posture moins fermée… et un parent qui repart un peu plus serein.

5. L'ami de la famille ou le voisin de confiance : le pouvoir du lien

Ne sous-estimez jamais le pouvoir d'une oreille bienveillante. Un ado peut parfois se confier plus facilement à une personne qu'il ne voit pas au quotidien, mais en qui il a confiance.

Cet oncle avec qui il s'entend bien, cette voisine qui l'a vu grandir, ce parrain qu'il admire… Ces personnes ont un avantage : elles ne portent pas le poids de l'autorité parentale et peuvent offrir un regard neuf sur la situation.

Attention : ce n'est pas un substitut à un professionnel en cas de difficultés importantes. Mais c'est un relais précieux, surtout pour ouvrir la discussion et créer une passerelle vers une aide plus spécialisée si besoin.

femme qui pose sa main sur l'épaule d'une adolescente
femme qui pose sa main sur l'épaule d'une adolescente

Crédit photo : Liza Summer

Mon ado va mal : vers qui me tourner ?

15 pistes concrètes pour trouver de l'aide

Il ne parle plus comme avant. Ou alors il parle… mais pour s'énerver. Peut-être qu'elle se renferme, dort mal, mange moins (ou beaucoup plus), ou a soudain perdu l'envie de voir ses amis.

En tant que parent, vous le sentez : quelque chose cloche. Cette intuition qui vous réveille la nuit, ce pincement au cœur quand vous voyez votre enfant traîner les pieds le matin. Et c'est angoissant.

Alors, on fait quoi ? On improvise ? On croise les doigts ? On attend que « ça passe » en se répétant que « c'est normal, c'est l'adolescence » ?

Non. On cherche du soutien.

Demander de l'aide n'est pas un échec

Avant tout, laissez-moi vous dire une chose : vous n'avez pas échoué. Reconnaître que votre ado a besoin d'aide, c'est même le contraire. C'est faire preuve de lucidité et d'amour.

L'adolescence, c'est complexe. Entre les transformations du corps, les bouleversements hormonaux, la pression scolaire et sociale, la recherche d'identité… nos jeunes peuvent se sentir très désorientés.

Vous n'êtes pas seuls. Même si on aimerait tout gérer en famille, parfois, un regard extérieur, une oreille attentive ou un accompagnement spécialisé peuvent vraiment changer la donne.

Les signaux d'alerte à ne pas ignorer

Comment savoir si c'est « juste » l'adolescence ou quelque chose de plus préoccupant ? Voici quelques indices :

Changements durables : les comportements inhabituels persistent plus de deux semaines sans amélioration.

Intensité : les réactions sont disproportionnées par rapport aux situations.

Impact sur le quotidien : décrochage scolaire, isolement social, négligence de l'hygiène personnelle.

Symptômes physiques : troubles du sommeil persistants, perte d'appétit ou prise alimentaire importante, maux récurrents sans cause médicale.

Prise de risques : comportements dangereux, consommation d'alcool ou de substances, propos inquiétants sur l'avenir.

Voici une liste non exhaustive — mais bien fournie ! — de personnes et structures qui peuvent vous aider, vous et votre ado, à traverser ce moment.

1. Le médecin généraliste : votre 1er allié

C'est souvent la porte d'entrée vers d'autres professionnels, et c'est normal. Le médecin généraliste connaît votre enfant depuis longtemps. Il a son historique médical, ses antécédents familiaux. Cette connaissance globale lui permet de détecter si un problème physique se cache derrière des changements d'humeur ou de comportement.

Carences nutritionnelles, troubles hormonaux, fatigue chronique, début de dépression… autant de pistes qu'il peut explorer avant d'orienter vers un spécialiste si nécessaire.

Quand le consulter ?

  • Si les troubles durent plus de deux semaines

  • Si l'ado présente des symptômes physiques (maux de ventre, migraines, fatigue importante…)

  • Si vous avez besoin d'un certificat ou d'une orientation vers un spécialiste

  • Pour faire un bilan de santé complet qui écartera les causes organiques

Le petit plus : il connaît votre famille et peut vous rassurer sur des aspects que vous dramatisez peut-être, ou au contraire prendre au sérieux des signaux que vous minimisez.

2. Les médecins spécialisés : aller plus loin

Parfois, la situation nécessite une expertise plus pointue. Chaque spécialiste a son domaine d'intervention :

Le pédopsychiatre : médecin spécialisé dans les troubles émotionnels et psychologiques des enfants et adolescents. Il peut prescrire des médicaments si nécessaire et coordonner une prise en charge globale.

Le psychiatre : pour les situations plus complexes où un traitement médicamenteux peut être nécessaire. Il peut aussi travailler en collaboration avec un psychologue.

Le pédiatre : ces médecins suivent jusqu'à 17 ans. Ils connaissent les spécificités du développement adolescent et peuvent dépister des troubles précoces.

Petit conseil pratique : les délais peuvent être longs , voire très longs. N'hésitez pas à demander au médecin traitant s'il peut accélérer un rendez-vous grâce à son réseau, ou à vous inscrire sur plusieurs listes d'attente.

3. Le psychologue spécialisé adolescents : l'expert de la relation

Les ados ne sont pas des « mini-adultes ». Ils ont leur façon bien à eux d'exprimer (ou de cacher) ce qu'ils ressentent. Un psychologue formé aux problématiques adolescentes saura les mettre à l'aise, capter leurs signaux non-verbaux, et utiliser un langage adapté à leur génération.

Il existe différentes approches : thérapie cognitive et comportementale, psychanalyse, thérapie systémique… L'important, c'est que le courant passe entre votre ado et le professionnel.

Quand le consulter ?

  • Quand l'ado refuse de parler aux parents mais semble ouvert à discuter avec un tiers

  • En cas de perte de motivation scolaire persistante

  • Face à un repli social marqué

  • Lors de changements de personnalité inquiétants

  • Pour gérer des traumatismes (harcèlement, deuil, séparation…)

4. La sophrologie spécialisée ados

Oui, je me permets d'en parler ici parce que c'est mon métier et que je constate les effets des séances chaque jour au cabinet.

La sophrologie, ce n'est pas juste « se relaxer » ou « respirer un coup ». C'est apprendre à mieux vivre avec ses émotions, à calmer son corps et son esprit quand tout s'emballe, à retrouver confiance en soi quand on se sent nul.

Avec les ados, je travaille sur des problématiques très concrètes :

La gestion du stress et de l'anxiété : ces boules au ventre avant un contrôle, cette panique qui monte avant une interrogation orale.

Le sommeil : les difficultés d'endormissement, les réveils nocturnes, les cauchemars récurrents.

Les émotions fortes : cette colère qui explose sans raison, cette tristesse qui ne passe pas, ces peurs irrationnelles.

La préparation à des situations difficiles : examens, compétitions sportives, prises de parole, entretiens.

L'estime de soi : retrouver confiance quand on se sent différent, incompris ou « pas à la hauteur ».

Pendant mes séances, l'ado est acteur de son mieux-être. Je lui donne des outils concrets et faciles à reproduire entre deux séances : techniques de respiration, visualisations , exercices de détente musculaire. Des techniques qu'il peut utiliser à la maison, avant de dormir, ou même discrètement en classe.

Parfois un changement a lieu dès la première séance : un visage plus détendu, un soupir qui relâche la pression, une posture moins fermée… et un parent qui repart un peu plus serein.

5. L'ami de la famille ou le voisin de confiance : le pouvoir du lien

Ne sous-estimez jamais le pouvoir d'une oreille bienveillante. Un ado peut parfois se confier plus facilement à une personne qu'il ne voit pas au quotidien, mais en qui il a confiance.

Cet oncle avec qui il s'entend bien, cette voisine qui l'a vu grandir, ce parrain qu'il admire… Ces personnes ont un avantage : elles ne portent pas le poids de l'autorité parentale et peuvent offrir un regard neuf sur la situation.

Attention : ce n'est pas un substitut à un professionnel en cas de difficultés importantes. Mais c'est un relais précieux, surtout pour ouvrir la discussion et créer une passerelle vers une aide plus spécialisée si besoin.

femme qui pose sa main sur l'épaule d'une adolescente
femme qui pose sa main sur l'épaule d'une adolescente

Crédit photo : Liza Summer

6. Les acteurs de l'école : une équipe à vos côtés

L'école n'est pas qu'un lieu d'apprentissage. C'est aussi un réseau d'adultes qui côtoient votre ado presque chaque jour et peuvent repérer des changements que vous ne voyez pas forcément à la maison.

Le professeur principal : premier interlocuteur pour toute question scolaire ou comportementale. Il coordonne l'équipe pédagogique et peut mettre en place des aménagements.

Le CPE (Conseiller Principal d'Éducation) : souvent très à l'écoute, il gère la vie scolaire et est au courant des situations de harcèlement, de tensions entre élèves, ou de difficultés relationnelles.

L'infirmier·e scolaire : un point d'écoute confidentiel. Beaucoup d'ados viennent d'abord pour un « mal de ventre » et finissent par se confier sur ce qui les préoccupe vraiment.

Le psychologue de l'Éducation nationale : pour un suivi plus approfondi, des bilans psychologiques, et un accompagnement dans l'orientation.

L'assistant.e social.e scolaire : il ou elle peut faire le lien avec des dispositifs d'aide extérieurs et soutenir les familles en difficulté.

7. Les encadrants d'activités extra-scolaires : un autre regard

Coach de foot, prof de danse, animateur de théâtre, responsable de club de lecture… Ces adultes voient votre ado dans un autre contexte, sans la pression scolaire ou familiale.

Ils repèrent parfois avant les parents les signes d'un mal-être : baisse de motivation dans l'activité, changement d'attitude, isolement du groupe. Leur regard extérieur peut être précieux pour comprendre ce qui se passe.

8. Maison des Adolescents (MDA) : la ressource dédiée

Gratuite, confidentielle, et présente dans de nombreux départements, la MDA est spécialement conçue pour accueillir les jeunes de 11 à 25 ans ET leurs parents.

On y trouve une équipe pluridisciplinaire : psychologues, éducateurs, conseillers, parfois même des médecins. L'ado peut venir seul, avec vous, ou vous pouvez venir sans lui pour avoir des conseils.

C'est un lieu sans jugement, où les professionnels comprennent les enjeux de l'adolescence. Ils savent parler aux jeunes et peuvent proposer un accompagnement personnalisé selon les besoins.

9. Maison de quartier ou MJC : l'aide de proximité

Ces structures de proximité sont souvent des mines d'or méconnues. Selon les villes et les quartiers, on peut y trouver :

Des éducateurs spécialisés qui mènent des actions de prévention et d'accompagnement.

Des ateliers d'expression : théâtre, musique, arts plastiques, sport… qui permettent aux ados de s'exprimer autrement.

Des permanences d'écoute tenues par des professionnels ou des bénévoles formés.

Des groupes de parole pour les jeunes ou les parents.

L'avantage : c'est proche de chez vous, souvent gratuit ou peu cher, et dans une ambiance moins « médicale » qui peut rassurer certains ados.

10. Éducateurs spécialisés ou de rue : aller vers les jeunes

Ils interviennent directement sur le terrain, souvent via des associations, pour aller vers les jeunes qui ne fréquentent pas forcément les structures habituelles.

Ces professionnels maîtrisent l'art du lien. Ils savent créer la confiance avec des ados méfiants envers les adultes, et les accompagner dans la durée sans jugement.

Leur mission : être présents là où sont les jeunes (parcs, centres commerciaux, gares…), créer du lien et accompagner vers d'autres dispositifs si nécessaire.

11. Associations spécialisées : l'expertise ciblée

Il en existe pour presque toutes les problématiques spécifiques :

Santé mentale : associations de lutte contre la dépression, les troubles anxieux, les troubles bipolaires.

Prévention des addictions : alcool, drogues, écrans, jeux vidéo.

Harcèlement scolaire : accompagnement des victimes et des familles.

Troubles du comportement alimentaire : anorexie, boulimie, hyperphagie.

Orientation scolaire et professionnelle : aide à la construction du projet d'avenir.

Troubles de l'apprentissage : dyslexie, TDAH, troubles « dys ».

Ces associations ont l'avantage de rassembler des familles qui vivent des situations similaires, ce qui peut être très réconfortant et déculpabilisant.

6. Les acteurs de l'école : une équipe à vos côtés

L'école n'est pas qu'un lieu d'apprentissage. C'est aussi un réseau d'adultes qui côtoient votre ado presque chaque jour et peuvent repérer des changements que vous ne voyez pas forcément à la maison.

Le professeur principal : premier interlocuteur pour toute question scolaire ou comportementale. Il coordonne l'équipe pédagogique et peut mettre en place des aménagements.

Le CPE (Conseiller Principal d'Éducation) : souvent très à l'écoute, il gère la vie scolaire et est au courant des situations de harcèlement, de tensions entre élèves, ou de difficultés relationnelles.

L'infirmier·e scolaire : un point d'écoute confidentiel. Beaucoup d'ados viennent d'abord pour un « mal de ventre » et finissent par se confier sur ce qui les préoccupe vraiment.

Le psychologue de l'Éducation nationale : pour un suivi plus approfondi, des bilans psychologiques, et un accompagnement dans l'orientation.

L'assistant.e social.e scolaire : il ou elle peut faire le lien avec des dispositifs d'aide extérieurs et soutenir les familles en difficulté.

7. Les encadrants d'activités extra-scolaires : un autre regard

Coach de foot, prof de danse, animateur de théâtre, responsable de club de lecture… Ces adultes voient votre ado dans un autre contexte, sans la pression scolaire ou familiale.

Ils repèrent parfois avant les parents les signes d'un mal-être : baisse de motivation dans l'activité, changement d'attitude, isolement du groupe. Leur regard extérieur peut être précieux pour comprendre ce qui se passe.

8. Maison des Adolescents (MDA) : la ressource dédiée

Gratuite, confidentielle, et présente dans de nombreux départements, la MDA est spécialement conçue pour accueillir les jeunes de 11 à 25 ans ET leurs parents.

On y trouve une équipe pluridisciplinaire : psychologues, éducateurs, conseillers, parfois même des médecins. L'ado peut venir seul, avec vous, ou vous pouvez venir sans lui pour avoir des conseils.

C'est un lieu sans jugement, où les professionnels comprennent les enjeux de l'adolescence. Ils savent parler aux jeunes et peuvent proposer un accompagnement personnalisé selon les besoins.

9. Maison de quartier ou MJC : l'aide de proximité

Ces structures de proximité sont souvent des mines d'or méconnues. Selon les villes et les quartiers, on peut y trouver :

Des éducateurs spécialisés qui mènent des actions de prévention et d'accompagnement.

Des ateliers d'expression : théâtre, musique, arts plastiques, sport… qui permettent aux ados de s'exprimer autrement.

Des permanences d'écoute tenues par des professionnels ou des bénévoles formés.

Des groupes de parole pour les jeunes ou les parents.

L'avantage : c'est proche de chez vous, souvent gratuit ou peu cher, et dans une ambiance moins « médicale » qui peut rassurer certains ados.

10. Éducateurs spécialisés ou de rue : aller vers les jeunes

Ils interviennent directement sur le terrain, souvent via des associations, pour aller vers les jeunes qui ne fréquentent pas forcément les structures habituelles.

Ces professionnels maîtrisent l'art du lien. Ils savent créer la confiance avec des ados méfiants envers les adultes, et les accompagner dans la durée sans jugement.

Leur mission : être présents là où sont les jeunes (parcs, centres commerciaux, gares…), créer du lien et accompagner vers d'autres dispositifs si nécessaire.

11. Associations spécialisées : l'expertise ciblée

Il en existe pour presque toutes les problématiques spécifiques :

Santé mentale : associations de lutte contre la dépression, les troubles anxieux, les troubles bipolaires.

Prévention des addictions : alcool, drogues, écrans, jeux vidéo.

Harcèlement scolaire : accompagnement des victimes et des familles.

Troubles du comportement alimentaire : anorexie, boulimie, hyperphagie.

Orientation scolaire et professionnelle : aide à la construction du projet d'avenir.

Troubles de l'apprentissage : dyslexie, TDAH, troubles « dys ».

Ces associations ont l'avantage de rassembler des familles qui vivent des situations similaires, ce qui peut être très réconfortant et déculpabilisant.

12. Mission locale : pour les 16-25 ans

Ces structures accompagnent les jeunes dans leur insertion professionnelle, mais pas seulement. Les conseillers de Mission locale sont formés pour repérer les difficultés personnelles qui peuvent faire obstacle à l'insertion.

Ils peuvent orienter vers un psychologue, une assistante sociale, ou des dispositifs d'aide spécifiques. C'est souvent une porte d'entrée moins « stigmatisante » pour des jeunes qui refusent l'aide psychologique.

13. Lignes d'écoute : parler à distance

Parfois, décrocher un téléphone est plus facile pour un ado que de parler face à face. Ces lignes gratuites et anonymes peuvent être un premier pas vers la parole :

Fil Santé Jeunes : 0 800 235 236 (7j/7, gratuit, anonyme). Tenue par des professionnels de santé spécialisés dans l'adolescence.

119 – Allô Enfance en Danger : pour signaler des situations de maltraitance ou obtenir des conseils.

SOS Amitié- 09 72 39 40 50 : écoute 24h/24, 7j/7 pour tous ceux qui ont besoin de parler.

Suicide Écoute : 3114 ou 01 45 39 40 00, 24h/24 pour les situations de crise.

e-Enfance pour le cyberharcèlement : 3018 (gratuit) ou tchat sur leur site.

Ces dispositifs sont idéaux pour les jeunes qui ne sont pas à l'aise à l'oral ou qui préfèrent écrire pour exprimer leurs émotions.

14. Et vous, les parents : n'oubliez pas de vous faire aider aussi

N'oublions pas que vous aussi, vous pouvez avoir besoin d'aide pour tenir le cap. Accompagner un ado en difficulté, c'est épuisant émotionnellement et physiquement.

Réseau d'Ecoute, d'Apppui et d'accompagnement des Parents (REAPP) : pour vous soutenir dans votre rôle éducatif.

Groupes de parole de parents : partager avec d'autres parents qui vivent des situations similaires.

Consultations de soutien parental : avec des psychologues spécialisés dans les relations parents-adolescents.

Associations de parents : selon la problématique de votre enfant.

Thérapie familiale : pour travailler sur les relations et la communication au sein de la famille.

Parce qu'un parent qui va mieux, c'est un ado qui le ressent. Et parce que vous aussi, vous avez le droit d'être soutenus dans cette période difficile.

15. Les services d'urgence : quand ça ne peut pas attendre

Parfois, la situation nécessite une intervention immédiate :

Les urgences pédiatriques ou psychiatriques : si votre ado présente un danger pour lui-même ou pour autrui.

Le SAMU (15) : en cas de crise suicidaire ou de comportement très inquiétant.

SOS Médecins : le 3624 pour une consultation d'urgence à domicile.

N'hésitez jamais en cas de doute. Il vaut mieux « déranger pour rien » que regretter de ne pas avoir agi.

A man talking on a cell phone while riding a bus
A man talking on a cell phone while riding a bus

Crédit photo : Taiki Ishikawa

Comment choisir la bonne aide ?

Face à toutes ces possibilités, comment s'y retrouver ?

Commencez par le médecin traitant : il vous connaît et pourra vous orienter efficacement.

Écoutez votre ado : certains préfèrent parler à un homme, d'autres à une femme. Certains sont plus à l'aise dans un cadre médical, d'autres dans un lieu plus informel.

Testez : si le premier professionnel consulté ne convient pas, n'hésitez pas à chercher ailleurs. La relation de confiance est essentielle.

Soyez patient : les changements ne se font pas du jour au lendemain. Laissez du temps au temps.

Conclusion : demander de l'aide, c'est déjà agir

Parfois, il faut en essayer plusieurs avant de trouver celle qui fera vraiment la différence. C'est normal. Chaque jeune est unique, avec sa personnalité, son histoire, ses résistances et ses ressources.

Et surtout, souvenez-vous : demander de l'aide, c'est être un parent engagé, pas un parent dépassé. C'est montrer à votre ado que vous l'aimez suffisamment pour ne pas rester les bras croisés face à sa souffrance.

Votre adolescent traverse peut-être sa crise la plus difficile, mais avec du soutien, de la patience et les bonnes personnes à vos côtés, vous pouvez l'aider à retrouver son chemin.

Vous n'êtes pas seuls. Et votre ado non plus.

Sources :

- ANSM ; Classes d’âge des enfants et adolescents, publication du 10/03/2022.

- Onisep ; Les missions locales : coup de pouce vers l'emploi, publication le 27/02/2025

- https://www.caf.fr/allocataires/caf-de-l-herault/offre-de-service/vie-personnelle/parentalite/le-reseau-d-ecoute-d-appui-et-d-accompagnement-des-parents-reapp

À propos...

Hello, je suis Alexandra Dumoulin, sophrologue engagée pour les enfants et les adolescents. C'est avec pep's et dans un climat de confiance que

je les accompagne à évoluer les yeux fermés.

Alexandra Dumoulin

Sophrologue EI - Enfants & Adolescents

263, rue Nelson Mandela, 01630-France

SIRET : 98303562700022

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Portrait d'Alexandra Dumoulin EI
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