Perfectionnisme : et si on aidait nos enfants à être moins durs avec eux-mêmes ?

Certains enfants sont durs avec eux-mêmes, portés par une voix intérieure exigeante et perfectionniste. Cet article explore les origines de cette auto-critique : tempérament, pression scolaire, discours parental, société de la performance. Il donne des clés concrètes aux parents pour apaiser cette exigence : accueil émotionnel, bienveillance, déconstruction des automatismes. Un contenu riche pour comprendre et accompagner les enfants vers plus de douceur intérieure.

LA SAISON DES BISCOTTES

Alexandra Dumoulin

6/18/2025

Et si on aidait nos enfants à être moins durs

avec Eux-mêmes ?

Il a eu 16/20… mais il est déçu. Elle s’est appliquée pendant une heure… mais pense que ce n’est “pas assez bien”. Il refait ses lacets cinq fois de suite. Elle s’effondre parce qu’elle a oublié un exercice.

Certains enfants, certains ados, sont très exigeants avec eux-mêmes. Trop, parfois. Ils veulent bien faire, tout réussir, ne pas décevoir. Et derrière cette recherche de performance, il y a souvent une petite voix intérieure qui juge, compare, rabaisse.

Une voix dure. Une voix qui ne laisse pas beaucoup de place à l’erreur, à l’imperfection, à l’humain.

Et si, en tant que parent, on pouvait les aider à apprivoiser cette voix intérieure ?

À leur apprendre que se parler avec soin, ce n’est pas se reposer sur ses lauriers. C’est juste leur donner la chance de respirer, d’oser, de s’aimer tels qu’ils sont...

Un perfectionnisme intérieur invisible

Certains enfants le masquent bien. Ils sont souriants, brillants, pleins d’énergie.

Mais à l’intérieur, ça cogite. Ça s’auto-évalue. Ça se juge.

Et cette pression, ils se la mettent sans qu’on la leur impose forcément.

Ce sont souvent des enfants hypersensibles, très consciencieux, ou avec une haute estime des exigences… mais pas d’eux-mêmes.

Ils n’aiment pas se tromper.

Pas parce qu’on leur a dit que c’était “grave”. Mais parce qu’en eux, il y a cette petite voix qui dit : “Tu aurais pu faire mieux.”

Ils visent toujours plus haut : un dessin parfaitement symétrique, un devoir irréprochable, un comportement exemplaire.

Et quand la réalité ne suit pas ? Boum. C’est la déception, la colère, le découragement… parfois tout en même temps.

Vous l’avez peut-être déjà entendu :

"J’suis nul",

"J’y arrive jamais",

"Ça sert à rien, je recommence tout."

Ce ne sont pas juste des phrases “d’enfant qui râle”.

Ce sont souvent des signaux d’une exigence intérieure trop forte, d’un perfectionnisme illusoire mais qui vient réellement heurter de plein fouet le corps.

À quoi ça ressemble, au quotidien ?

  • Un enfant qui efface 10 fois la même ligne, parce que "ça déborde".

  • Une ado qui passe des heures sur ses devoirs, mais n’ose jamais lever la main en classe.

  • Un jeune qui réussit à 90 %, mais ne retient que le 10 % qu’il a raté.

  • Un enfant qui ne veut plus participer à un atelier parce qu’il n’a “pas été bon la dernière fois”.

Ces comportements, on les remarque souvent… sans toujours en comprendre l’origine.

Ils ne cherchent pas à être “meilleurs que les autres”. Ils cherchent à être “assez bien” à leurs propres yeux. Avec en toile de fond un manque d’estime profond.

D’où ça vient, cette voix dure ?

Elle ne tombe pas du ciel, cette exigence intérieure. Elle se construit. Doucement. Par petites touches.

Et souvent, les parents n’y sont pour rien… ou pas directement.

Un tempérament plus sensible au regard des autres

Certains enfants sont plus perméables que d’autres à l’ambiance, aux attentes, aux mots.

Ils peuvent être plus sensibles, plus consciencieux, plus observateurs. Ils “captent” vite les humeurs, les règles implicites, les regards.

Et parfois, ça les pousse à vouloir “faire bien” tout le temps. À anticiper. À ne pas déranger.

Ils veulent plaire, rassurer, être aimés. Et pour ça, ils s’imposent des standards juste inatteignables.

Exemple : Un enfant ultra attentif en classe qui ne veut pas faire de bruit pour ne surtout pas "embêter la maîtresse", même quand il ne comprend pas.

L’environnement familial

Oui, même les parents les plus aimants peuvent nourrir, sans le vouloir, cette exigence intérieure.

Quelques exemples concrets :

  • Des compliments très orientés sur la performance (“T’as eu 20 ? Tu vois que t’es capable !”).

  • Des phrases qui, même avec de bonnes intentions, envoient un message conditionnel :

    “Tu peux être fier de toi… tu vois, quand tu te donnes à fond !”

  • Des modèles parentaux ultra exigeants avec eux-mêmes (et donc perçus comme la norme).

Ce n’est pas une question de “bonne” ou “mauvaise” éducation.

L’école et la culture de la note

Dès le plus jeune âge, les enfants sont évalués. Classés. Comparés.

Et même quand les enseignants sont bienveillants, la logique scolaire est souvent basée sur le “juste/faux”, le “mieux/pire”.

Et il arrive que cette logique alimente une croyance insidieuse :

“Je vaux ce que je produis.”

“Si je me trompe, je suis nul(le).”

Ajoutons à cela la pression sociale (réseaux, classe, parents d’élèves…) et on a un cocktail qui pousse à la performance plutôt qu’à l’expérimentation.

Les pensées automatiques et le discours intérieur

En lien avec son développement, la pensée automatique prend des proportions excessives chez certains enfants :

  • “Je dois toujours faire mieux.”

  • “Je n’ai pas le droit à l’erreur.”

  • “Si je rate, on ne m’aimera plus autant.”

Ce discours devient une sorte de petit juge intérieur. Il prend de la place. Il se renforce.

Et plus il est là, plus l’enfant doute de sa valeur quand il ne “réussit” pas.

Et là, il entre dans une boucle : exigence → stress → baisse de confiance → encore plus d’exigence…

Le monde qui les entoure

Notre société valorise le “faire vite et bien”, l’image bien lisse , les réussites visibles.

Même les enfants le sentent. Les jeunes y sont exposés très tôt, notamment à travers les réseaux sociaux, les écrans, les attentes implicites.

Et parfois, l’enfant se construit avec cette croyance :

“Il faut que je sois parfait pour être accepté·e.”

Ainsi, la dureté intérieure d’un enfant ne vient pas de “nulle part”. Elle se construit, petit à petit, à la croisée de son tempérament, de ce qu’il perçoit, et de ce qu’il vit.

Et la bonne nouvelle ? Ce qui se construit… peut aussi se déconstruire. Ou plutôt : se transformer.

woman in brown sweater covering her face with her hand
woman in brown sweater covering her face with her hand

Crédit photo : Dev Asangbam

Et si on aidait nos enfants à être moins durs avec Eux-mêmes ?

Il a eu 16/20… mais il est déçu. Elle s’est appliquée pendant une heure… mais pense que ce n’est “pas assez bien”. Il refait ses lacets cinq fois de suite. Elle s’effondre parce qu’elle a oublié un exercice.

Certains enfants, certains ados, sont très exigeants avec eux-mêmes. Trop, parfois. Ils veulent bien faire, tout réussir, ne pas décevoir. Et derrière cette recherche de performance, il y a souvent une petite voix intérieure qui juge, compare, rabaisse.

Une voix dure. Une voix qui ne laisse pas beaucoup de place à l’erreur, à l’imperfection, à l’humain.

Et si, en tant que parent, on pouvait les aider à apprivoiser cette voix intérieure ?

À leur apprendre que se parler avec soin, ce n’est pas se reposer sur ses lauriers. C’est juste leur donner la chance de respirer, d’oser, de s’aimer tels qu’ils sont...

Un perfectionnisme intérieur invisible

Certains enfants le masquent bien. Ils sont souriants, brillants, pleins d’énergie.

Mais à l’intérieur, ça cogite. Ça s’auto-évalue. Ça se juge.

Et cette pression, ils se la mettent sans qu’on la leur impose forcément.

Ce sont souvent des enfants hypersensibles, très consciencieux, ou avec une haute estime des exigences… mais pas d’eux-mêmes.

Ils n’aiment pas se tromper.

Pas parce qu’on leur a dit que c’était “grave”. Mais parce qu’en eux, il y a cette petite voix qui dit : “Tu aurais pu faire mieux.”

Ils visent toujours plus haut : un dessin parfaitement symétrique, un devoir irréprochable, un comportement exemplaire.

Et quand la réalité ne suit pas ? Boum. C’est la déception, la colère, le découragement… parfois tout en même temps.

Vous l’avez peut-être déjà entendu :

"J’suis nul",

"J’y arrive jamais",

"Ça sert à rien, je recommence tout."

Ce ne sont pas juste des phrases “d’enfant qui râle”.

Ce sont souvent des signaux d’une exigence intérieure trop forte, d’un perfectionnisme illusoire mais qui vient réellement heurter de plein fouet le corps.

À quoi ça ressemble au quotidien ?

  • Un enfant qui efface 10 fois la même ligne, parce que "ça déborde".

  • Une ado qui passe des heures sur ses devoirs, mais n’ose jamais lever la main en classe.

  • Un jeune qui réussit à 90 %, mais ne retient que le 10 % qu’il a raté.

  • Un enfant qui ne veut plus participer à un atelier parce qu’il n’a “pas été bon la dernière fois”.

Ces comportements, on les remarque souvent… sans toujours en comprendre l’origine.

Ils ne cherchent pas à être “meilleurs que les autres”. Ils cherchent à être “assez bien” à leurs propres yeux. Avec en toile de fond un manque d’estime profond.

D’où ça vient, cette voix dure ?

Elle ne tombe pas du ciel, cette exigence intérieure. Elle se construit. Doucement. Par petites touches.

Et souvent, les parents n’y sont pour rien… ou pas directement.

Un tempérament plus sensible au regard des autres

Certains enfants sont plus perméables que d’autres à l’ambiance, aux attentes, aux mots.

Ils peuvent être plus sensibles, plus consciencieux, plus observateurs. Ils “captent” vite les humeurs, les règles implicites, les regards.

Et parfois, ça les pousse à vouloir “faire bien” tout le temps. À anticiper. À ne pas déranger.

Ils veulent plaire, rassurer, être aimés. Et pour ça, ils s’imposent des standards juste inatteignables.

Exemple : Un enfant ultra attentif en classe qui ne veut pas faire de bruit pour ne surtout pas "embêter la maîtresse", même quand il ne comprend pas.

L’environnement familial

Oui, même les parents les plus aimants peuvent nourrir, sans le vouloir, cette exigence intérieure.

Quelques exemples concrets :

  • Des compliments très orientés sur la performance (“T’as eu 20 ? Tu vois que t’es capable !”).

  • Des phrases qui, même avec de bonnes intentions, envoient un message conditionnel :

    “Tu peux être fier de toi… tu vois, quand tu te donnes à fond !”

  • Des modèles parentaux ultra exigeants avec eux-mêmes (et donc perçus comme la norme).

Ce n’est pas une question de “bonne” ou “mauvaise” éducation.

L’école et la culture de la note

Dès le plus jeune âge, les enfants sont évalués. Classés. Comparés.

Et même quand les enseignants sont bienveillants, la logique scolaire est souvent basée sur le “juste/faux”, le “mieux/pire”.

Et il arrive que cette logique alimente une croyance insidieuse :

“Je vaux ce que je produis.”

“Si je me trompe, je suis nul(le).”

Ajoutons à cela la pression sociale (réseaux, classe, parents d’élèves…) et on a un cocktail qui pousse à la performance plutôt qu’à l’expérimentation.

Les pensées automatiques et le discours intérieur

En lien avec son développement, la pensée automatique prend des proportions excessives chez certains enfants :

  • “Je dois toujours faire mieux.”

  • “Je n’ai pas le droit à l’erreur.”

  • “Si je rate, on ne m’aimera plus autant.”

Ce discours devient une sorte de petit juge intérieur. Il prend de la place. Il se renforce.

Et plus il est là, plus l’enfant doute de sa valeur quand il ne “réussit” pas.

Et là, il entre dans une boucle : exigence → stress → baisse de confiance → encore plus d’exigence…

Le monde qui les entoure

Notre société valorise le “faire vite et bien”, l’image bien lisse , les réussites visibles.

Même les enfants le sentent. Les jeunes y sont exposés très tôt, notamment à travers les réseaux sociaux, les écrans, les attentes implicites.

Et parfois, l’enfant se construit avec cette croyance :

“Il faut que je sois parfait pour être accepté·e.”

Ainsi, la dureté intérieure d’un enfant ne vient pas de “nulle part”. Elle se construit, petit à petit, à la croisée de son tempérament, de ce qu’il perçoit, et de ce qu’il vit.

Et la bonne nouvelle ? Ce qui se construit… peut aussi se déconstruire. Ou plutôt : se transformer.

woman in brown sweater covering her face with her hand
woman in brown sweater covering her face with her hand

Crédit photo : Dev Asangbam

Comment aider son enfant à être plus doux avec lui-même?

On ne transforme pas une voix intérieure du jour au lendemain.

Mais on peut, petit à petit, l’inviter à changer de ton. À devenir plus souple, plus bienveillante, plus complice.

Et là, le rôle du parent est précieux.

Accueillir avant de vouloir rassurer

Quand un enfant s’exclame : « Je suis nul, j’y arrive pas ! », notre premier réflexe, souvent, c’est de vouloir le rassurer à toute vitesse : « Mais non, ne dis pas ça ! Tu es très bien ! »
C’est humain, et ça part d’une bonne intention : on veut qu’il se sente mieux.

Mais en cherchant à corriger tout de suite ce qu’il dit ou ressent, on risque de passer à côté de ce qui se joue vraiment pour lui.
À ce moment précis, l’enfant ne cherche pas forcément à entendre une réponse positive. Il a surtout besoin qu’on accueille ce qu’il traverse.

Lui dire que c’était difficile, reconnaître ses efforts, valider son émotion… c’est lui offrir un espace de sécurité. Un endroit où il peut déposer ce qu’il ressent, sans peur d’être jugé ou corrigé.

Et c’est dans cet espace sécurisé qu’il pourra, peu à peu, retrouver confiance en lui. Pas parce qu’on lui a dit qu’il était “très bien”, mais parce qu’il s’est senti entendu.

Observer ce que l’on reflète à son enfant

Les enfants s’imprègnent très tôt des messages qu’ils reçoivent.

Mais ils s’imprègnent aussi — et surtout — de ce que les adultes vivent devant eux. Un enfant qui entend son parent râler parce qu’il a “raté une sauce” ou “oublié un mail”… capte vite ce que ça veut dire “se juger sévèrement”. Même sans le vouloir, même sans le dire.

Quelques questions à se poser :

  • Comment réagissez-vous à vos propres erreurs ?

  • Avez-vous tendance à vous critiquer à voix haute, même pour des petits détails ?

  • Est-ce que vous mettez en valeur les efforts, ou surtout les résultats ?

  • Est-ce que je montre à mon enfant que j’ai le droit de ne pas savoir, de ne pas tout réussir ?

Ce n’est pas grave d’avoir des automatismes. Mais c’est puissant de modéliser l’indulgence au quotidien.

Cultiver sa valeur au quotidien

L’estime de soi ne se construit pas dans les grands discours.

Elle se tisse dans les petits moments de tous les jours.

  • Partager des souvenirs où vous aussi avez douté.

  • Lire ensemble des histoires où les héros se trompent, chutent, puis avancent.

  • Mettre en place des rituels de fin de journée : “De quoi es-tu fier aujourd’hui ?”, “Qu’est-ce qui t’a fait sourire ?”

Un enfant ne se résume ni à ses erreurs, ni à ses réussites.

Lui apprendre à repérer sa petite voix intérieure… et à lui parler autrement

Pas besoin d’être expert·e en développement perso.

Juste quelques repères simples peuvent aider votre enfant à mettre de la distance.

Oui, parfois, nous avons cette petite voix intérieure qui semble décider de tout, qui croit avoir raison de tout. Mais souvent elle se trompe.

Puis l’inviter à faire une sorte de jeu :

  • Donner un nom à cette voix

  • L’imiter avec humour.

  • Lui répondre avec une autre voix plus douce

Une manière ludique de désamorcer l’auto-critique. Petit à petit, l’enfant apprend à identifier ce qu’il se dit… et surtout, qu’il peut choisir une autre façon de se parler.

Et si la sophrologie pouvait soutenir ce chemin ?

La sophrologie offre un cadre rassurant pour :

  • Apprendre à se poser, respirer, écouter ce qui se passe à l’intérieur.

  • Se reconnecter à son corps, connaitre ou reconnaître ses sensations, ses émotions.

  • Renforcer la confiance en soi à travers des expériences concrètes, vécues.

Elle ne promet pas des miracles.

Mais elle ouvre un chemin où l’enfant peut se découvrir autrement, en dehors des exigences scolaires ou sociales.

Et parfois, c’est dans ces moments suspendus qu’il devient possible de changer de regard sur soi-même.

Semer aujourd’hui pour demain

Aider un enfant à se parler avec plus de douceur, c’est l’accompagner sur un chemin qui dépasse de loin les mots.

C’est l’aider à construire une relation plus saine avec lui-même, à se sentir capable, digne d’intérêt, aimable même dans ses failles.

Il n’est pas question d’éviter les difficultés, ni de faire disparaître toutes les pensées dures en un claquement de doigts. Mais plutôt d’apprendre à les regarder en face… pour mieux les apprivoiser.

Chaque parent peut être un repère dans cette aventure intérieure. En cultivant une écoute sincère, en valorisant les petits pas. En montrant, aussi, qu’il est normal de douter, de trébucher, et de continuer à avancer.

Et si votre enfant apprenait dès aujourd’hui à se parler comme à un ami ? Imaginez ce que cela pourrait changer dans sa façon de vivre l’école, les relations, les défis du quotidien…Ce n’est pas une formule magique. C’est un chemin. Et comme tout chemin, il commence par un pas.

Pourquoi pas aujourd’hui ?

woman blowing bubble toy during daytime
woman blowing bubble toy during daytime

Sources :

- Elles sont le fruit de mon expérience en cabinet, au fil des échanges avec les jeunes que j’accompagne et des situations qu’ils me confient. Ce sont aussi des observations, des ressentis, des liens que je tisse au fil des séances… Parce que parfois, ce sont leurs mots, leurs silences, ou leurs regards qui en disent long.

Crédit photo : J. Meier

Comment aider son enfant à être plus doux avec lui-même?

On ne transforme pas une voix intérieure du jour au lendemain.

Mais on peut, petit à petit, l’inviter à changer de ton. À devenir plus souple, plus bienveillante, plus complice.

Et là, le rôle du parent est précieux.

Accueillir avant de vouloir rassurer

Quand un enfant s’exclame : « Je suis nul, j’y arrive pas ! », notre premier réflexe, souvent, c’est de vouloir le rassurer à toute vitesse : « Mais non, ne dis pas ça ! Tu es très bien ! »
C’est humain, et ça part d’une bonne intention : on veut qu’il se sente mieux.

Mais en cherchant à corriger tout de suite ce qu’il dit ou ressent, on risque de passer à côté de ce qui se joue vraiment pour lui.
À ce moment précis, l’enfant ne cherche pas forcément à entendre une réponse positive. Il a surtout besoin qu’on accueille ce qu’il traverse.

Lui dire que c’était difficile, reconnaître ses efforts, valider son émotion… c’est lui offrir un espace de sécurité. Un endroit où il peut déposer ce qu’il ressent, sans peur d’être jugé ou corrigé.

Et c’est dans cet espace sécurisé qu’il pourra, peu à peu, retrouver confiance en lui. Pas parce qu’on lui a dit qu’il était “très bien”, mais parce qu’il s’est senti entendu.

Observer ce que l’on reflète à son enfant

Les enfants s’imprègnent très tôt des messages qu’ils reçoivent.

Mais ils s’imprègnent aussi — et surtout — de ce que les adultes vivent devant eux. Un enfant qui entend son parent râler parce qu’il a “raté une sauce” ou “oublié un mail”… capte vite ce que ça veut dire “se juger sévèrement”. Même sans le vouloir, même sans le dire.

Quelques questions à se poser :

  • Comment réagissez-vous à vos propres erreurs ?

  • Avez-vous tendance à vous critiquer à voix haute, même pour des petits détails ?

  • Est-ce que vous mettez en valeur les efforts, ou surtout les résultats ?

  • Est-ce que je montre à mon enfant que j’ai le droit de ne pas savoir, de ne pas tout réussir ?

Ce n’est pas grave d’avoir des automatismes. Mais c’est puissant de modéliser l’indulgence au quotidien.

Cultiver sa valeur au quotidien

L’estime de soi ne se construit pas dans les grands discours.

Elle se tisse dans les petits moments de tous les jours.

  • Partager des souvenirs où vous aussi avez douté.

  • Lire ensemble des histoires où les héros se trompent, chutent, puis avancent.

  • Mettre en place des rituels de fin de journée : “De quoi es-tu fier aujourd’hui ?”, “Qu’est-ce qui t’a fait sourire ?”

Un enfant ne se résume ni à ses erreurs, ni à ses réussites.

Lui apprendre à repérer sa petite voix intérieure… et à lui parler autrement

Pas besoin d’être expert·e en développement perso.

Juste quelques repères simples peuvent aider votre enfant à mettre de la distance.

Oui, parfois, nous avons cette petite voix intérieure qui semble décider de tout, qui croit avoir raison de tout. Mais souvent elle se trompe.

Puis l’inviter à faire une sorte de jeu :

  • Donner un nom à cette voix

  • L’imiter avec humour.

  • Lui répondre avec une autre voix plus douce

Une manière ludique de désamorcer l’auto-critique. Petit à petit, l’enfant apprend à identifier ce qu’il se dit… et surtout, qu’il peut choisir une autre façon de se parler.

Et si la sophrologie pouvait soutenir ce chemin ?

La sophrologie offre un cadre rassurant pour :

  • Apprendre à se poser, respirer, écouter ce qui se passe à l’intérieur.

  • Se reconnecter à son corps, connaitre ou reconnaître ses sensations, ses émotions.

  • Renforcer la confiance en soi à travers des expériences concrètes, vécues.

Elle ne promet pas des miracles.

Mais elle ouvre un chemin où l’enfant peut se découvrir autrement, en dehors des exigences scolaires ou sociales.

Et parfois, c’est dans ces moments suspendus qu’il devient possible de changer de regard sur soi-même.

Semer aujourd’hui pour demain

Aider un enfant à se parler avec plus de douceur, c’est l’accompagner sur un chemin qui dépasse de loin les mots.

C’est l’aider à construire une relation plus saine avec lui-même, à se sentir capable, digne d’intérêt, aimable même dans ses failles.

Il n’est pas question d’éviter les difficultés, ni de faire disparaître toutes les pensées dures en un claquement de doigts. Mais plutôt d’apprendre à les regarder en face… pour mieux les apprivoiser.

Chaque parent peut être un repère dans cette aventure intérieure. En cultivant une écoute sincère, en valorisant les petits pas. En montrant, aussi, qu’il est normal de douter, de trébucher, et de continuer à avancer.

Et si votre enfant apprenait dès aujourd’hui à se parler comme à un ami ? Imaginez ce que cela pourrait changer dans sa façon de vivre l’école, les relations, les défis du quotidien…Ce n’est pas une formule magique. C’est un chemin. Et comme tout chemin, il commence par un pas.

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Crédit photo : J. Meier

À propos...

Hello, je suis Alexandra Dumoulin, sophrologue engagée pour les enfants et les adolescents. C'est avec pep's et dans un climat de confiance que

je les accompagne à évoluer les yeux fermés.

Alexandra Dumoulin

Sophrologue EI - Enfants & Adolescents

263, rue Nelson Mandela, 01630-France

SIRET : 98303562700022

Contactez-moi /Laissez un avis

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Portrait d'Alexandra Dumoulin EI
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